Auteur: Luigi De Poli
Le projet de cet ouvrage est de montrer l’influence de l’œuvre de Dante dans le courant de pensée qui va trouver son essor à la Renaissance, en particulier en Vénétie, et qui aboutira aux Lumières. Un des mots-clés de cette enquête sera la mémoire ainsi que les figures féminines qui ont servi de support à des créations littéraires ou artistiques.
Après avoir défini le terme d’ars memorativa et précisé notre position vis à vis de ces règles, n la première partie montre comment les conseils donnés dans les traités de rhétorique ont pu donner naissance à des personnages ou des situations grotesques dans la Divine Comédie. A la lumière de ces règles, une relecture attentive du poème fait apparaître une structure qui n’est pas fondée sur le nombre 3 et sur la théologie mais sur un nombre plus intime à Dante, celui qu’il attache à Béatrice.
La pratique de l’art de la mémoire ne garantit en rien une réussite poétique et la deuxième partie révèle les échecs d’une mémoire « encombrée » d’images au point que le langage ne parvient plus à en restituer les images. A la Renaissance, l’ouvrage suit les changements que connaît l’ars memorativa et comment elle se met au service de la liberté de pensée en aidant les humanistes à se libérer du dogme. La mémoire et ses figures sont appelées pour déchiffrer les fresques de la villa de Daniele Barbaro à Maser et comprendre l’importance que prendra l’Architecture comme « reine des savoirs ».
Le site de l’éditeur: https://www.peterlang.com/document/1140447